LA RELIGION: UNE VÉRITABLE SOURCE D´INSPIRATION D´UN ÉTERNEL DEMAIN MEILLEUR

          Cet article est un essai de réflexion sur l´une des raisons de l´éxistence de la religion dans le monde et dans le vécu journalier des individus caractérisé surtout par un sorte d´espoir dans un lendemain meilleur. Sur ce, nous aimerions interroger la nature et le fondement même de la religion tout en cherchant à comprendre pourquoi, malgré les étapes difficiles qu´elle a connues, elle, la religion, continue d´être une véritable source d´inspiration et de reconfort pour ceux qui y croient espèrent toujours dans un lendemain meilleur.

       Être religieux c´est quoi au juste? Est-ce avoir une croyance ou se faire une identité religieuse? Est-ce s´identifier à une confession religieuse ou appartenir à une Église? Ce n´est pas trop sûr de dire exactement ce que c´est qu´un religieux. Toutefois, ce qu´il y a lieu de constater, c´est que plus d´uns ont des espérances dans un lendemain meilleur issues des idéaux religieux, donc, implicitement ou explicetement, il y a du religieux en chacun, qu´il soit athée ou a-religieux. En effet, depuis l´avènement des sociétés contemporaines séculières, pour effacer la religion de l´ordre de la croyance, donc un sujet très discutable et controverse, on lui colle une étiquette d´identité, en considérant qu´une identité, ça s´accepte, se tolère, se respecte, mais ne se discute pas. Une croyance, peu importe sa source, sa raison et son origine, est moins facile à être acceptée qu´une identité, car elle renvoie à des appréciations purement subjectives qui, en dernière analyse, ne peuvent être et ne pourront jamais être imposées à autrui. De ce fait, la question de croyance religieuse tant en France qu´aux États-Unis et dans les autres pays occidentaux, relève de l´ordre de la vie privée et personnelle. Sa privaticité fait que la partager avec quelqu´un - dépendemment de la formule utilisée et de la manière de le faire - pourrait se révéler un acte grossier et irrespectueux, car les gens de ces sociétés, comme un ancre aux cultures européennes, devenant de moins en moins religieux, sont vraiment désintéressés à entendre des histoires d´un miracle survenu au moyen de la foi, donc, ils sont très peu religieux si ce vocable siginifie être croyants, même si être croyant n´implique pas forcément être religieux et vice versa.

     Aux États-Unis, une autre réalité religieuse attire notre attention, c´est que la religion ne s´enferme pas  seulement dans la sphère du privé, elle s´exhibe également dans la sphère publique, mais dans la mesure d´une extravagance et d´une propagation polluée de la foi religieuse. Un Américain ne se gêne pas de partager sa foi religieuse avec quelqu´un d´autre, par exemple, un collègue de travail, à qui l´on se sent fier de partager les choses miraculeuses qui se sont produites dans sa vie. Et cela n´est pas jugé dangereux car la société américaine est très paradoxale en ce sens qu´elle est religieuse en même qu´elle interdit, au nom des libertés individuelles, les agressions religieuses. Chaque culture religieuse a sa place au sein de la société américaine et évolue non pas dans une exclusivité, mais dans une sorte de privaticité qui traduit un certain respect mutuel. Si 95% des Américains croient en Dieu ou en une force spirituelle, il ne leur est pas interdit le port de symboles religieux ou de faire valoir leur foi religieuse moyenant que cette valorisation n´atteigne pas la liberté d´autrui dans son choix d´être athée ou a-religieux ou anti-religieux. En effet, c´est une conjugaison du religieux et du non-religieux.

       Dans les pays à tradition religieuse islamique, il y a une intolérance religieuse accrue qui est typiquement l´inverse de l´intolérance religieuse que nous venons de souligner en France. L´islam, religion dominante et religion d´État, est imposable à tous, il n´y a pas de libertés religieuses, c´est une forme de dictature religieuse: soit que l´on est musulman ou l´on est prêt à se faire tuer.

     
          Chacun porte en lui des idéaux d´espoir qui se retrouvent chez tout peuple, et a besoin de quelque chose présent qui leur garantit la joie de vivre, de souvenance dans cette vie présente, de se sentir important en se faisant désirer, d´un espoir de vivre une vie beaucoup plus meilleure que celle qui est entrain d´être vécue, enfin, d´espérer un jour que quelqu´un parlera de lui, même quand c´est en peu de mot. Mais, d´où vient ce sentiment d´espérance? Il peut avoir de multiples sources, mais tout ce que nous savons, c´est que la religion en est une des sources importante, car il y a une différence entre être religieux et avoir un comportement religieux sans même en être conscient, ou, tout en en étant conscient, on refuse de lui attribuer une source religieuse de peur de se faire prendre pour un religieux. Néanmoins, être religieux ou pas, croyant ou pas, il est difficile de nier le rôle du religieux dans le comportement rêveur de chaque être humain, car la religion, surtout le christianisme, est l´une des valeurs, si ce n´est la seule, qui nous enseigne une autre vie après celle-ci. Et c´est cette autre vie future qui, paraît-il, cultive en nous ce sentiment d´un lendemain meilleur.

           En dépit du fait que la religion tend à perdre de plus en plus d´influence dans les sociétés modernes sécularisées, on lui reconnaît, toutefois, cette faculté d´inculquer à l´homme la joie de vivre et de vouloir vivre, non pas seulement cette vie présente, qui, aux yeux de l´être religieux, n´est que mondaine, mais surtout une vie future qui se voudra meilleure. Ainsi, la véritable vie d´un vrai religieux est ailleurs et se cache dans un monde futur, celui qui lui est présent n´est qu´un moyen de passage. Une vie plus meilleure que celle d´ici bàs, pense-t-il, se trouve dans le monde de l´au-delà. Voilà tout ce qui peut justifier l´indifférence, l´attitude passive d´un religieux, en particulier un chrétien, vis-à-vis des phénomènes qui se passent autour de lui, car ses pensées, issues d´un religionisme avéré, sont celles d´un monde à avenir et tout son espoir s´y trouve perdu. Par conséquent, ''Une religion est vivante si elle donne à penser aux gens sur l´existence d´un éventuel monde meilleur dont ils font partie soit mystiquement ou spirituellement, donc, le monde physique ne serait qu´un passage vers ce monde ''invisible'' dont ils espèrent une vie mielleure. Elle essaie, la religion, de donner au monde le goût de l’avenir et le sens de l’espérance'', lit-on dans un article publié par Paul Thibaud.                                                                                                                                                        Toute religion est à la fois une fausse et une vraie espérance en ce que ce que la vie qu´elle nous mirotte ne sera vécue que dans un autre monde. Ce qui fait la vraie valeur d´une religion c´est quand elle est capable d´inculquer aux gens la croyance qu´il y a encore du mieux qui les attend, soit au paradis comme le christianisme, soit dans l´au-delà comme l´islam, soit dans un quelconque félicité recompensatoire, comme dans le bouddhisme. Une religion vit de mythes, d´épopées légendaires et de récits à la fois héroiques, légendaires et fantasmagoriques. Ainsi donc, ce qu´il y a d´essentiel dans toutes les religions, c´est qu´elles font rêver, c´est qu´il n´y pas lieu d´échapper à la nature d´espérance que revêt la religion, et qui constitue pour l´humanité, non seulement, une source d´encouragement et de reconfort, mais surtout, d´espoir et d´espérance. Donc, en ce sens, la religion est une véritable source d´inspiration dans le cadre d´un rêve de lendemain meilleur.

       Cela signifie, conséquemment, que plus on est religieux, plus on est ou  se sent indifférent vis-à-vis de ce monde physico-présent, on est moins effrayé par la mort, et, en revanche, la vie présente, perdant tout son caractère de vie, cesse d´être la vie en tant que telle, pour devenir un simple passage vers une autre vie de plus en plus incertaine. En revanche, plus on est a-religieux ou athée, c´est tuer en soi le rêve d´être quelqu´un de meilleur demain, car si le rêve est permis, il ne peut échapper aux idéaux religieux. Mais, c´est quand on rêve de la vie à venir qu´on a conscience d´etre entrain de vivre la vie présente, qu´on lui donne en fait un sens, car, comme dit le dicton de chez nous: ''l´espoir fait vivre''. Le rêve est une des conditions de vie humaine. En effet, l´homme ne vit que de rêves, surtout de beaux rêves au moyen desquels il se cherche toujours, au-delà de ses moyens, une vie meilleure, un meilleur confort. Et, sans même le savoir, que l´on soit athée ou pas, la religion joue et continue de jouer un rôle crucial dans cette pensée d´avoir une espérance dans un lendemain meilleur, car, primitivement parlant, elle nous vient à la fois de la magie et de la religion. De plus, nous ne pensons que ce soit exagéré de qu´elle nous domine au premier chef.

         Alors, en matière d´espoir et d´espérance dans une vie meilleure, la religion a rendu un grand service à l´humanité, et c´est peut-être l´un parmi ses rares aspects positifs, car tout homme, quels que puissent être sa langue, sa culture, sa croyance et son niveau intellectuel, aspire à une vie meilleure, que ce soit pour lui personnellement (dans son attitude égoiste) ou pour sa famille, ses enfants, et, pourquoi pas, ses amis: il rêve de se voir prospérer lui-même et de voir grandir ces derniers. Les religions de salut comme le christianisme sont les plus aptes à prôner ce mode de sentiment. Ainsi, être religieux ou pas, il faut admettre que, quelque part, nous portons en nous quelques séquelles de valeurs du religieux, car, sans disntinction aucune, nous tous sommes des rêveurs d´un lendemain meilleur. Toutefois, ce lendemain meilleur ne devrait pas résider pas dans une attitude indifférente par rapport à l´instant présent. Il convient qu´il soit vécu d´abord pour avoir bonne raison et se rejouir de se laisser plonger dans cet éternel demain meilleur.

      Enfin, cet article, étant née d´une idée qui cherche d´autres idées, a été proposée en vue de susciter d´autres idées nouvelles autour de la place et du rôle de la religion dans la pensée humaine de chaque individu indistinctement, dans les mentalités parmi les sociétés humaines. La force du religieux, quand il suscite la foi et l´espérance, réside dans son individualisation, c´est-à-dire quand il s´individualise, quand chaque individu peut se l´appoprier, se le façonner à sa guise, le transformer suivant son individualité. Sur ce, le droit de rêver d´un lendemain meilleur que se réclame judicieusement, laiquement et librement chacun, a été et est, en dépit tout, inspirée de source religieuse. 

CAMPINAS, 02/11/2014