12
Janvier 2010 – 12 Janvier 2011
TÉMOIGNAGES VIVANTS
L’Éternel était
sur Son trône lors du déluge au temps de Noé qui avait prêché pendant près de
120 ans aux hommes, mais ils l’ont considéré comme un fou. Il les annonçait la
parole de Dieu selon laquelle ils devaient se détourner de leurs mauvaises
voies. L’Éternel était aussi sur Son trône lors du séisme du 12 janvier 2010
qui a plongé Haïti dans les plus profondes amertumes, douleurs et tristesses
qu’elle n’ait jamais eues dans son histoire, un deuil national sans pareil. Haïti
déjà déchirée par les crises sociales comme le chômage, la mortalité infantile,
l’anaphylactique, les soins de santé, les crises politiques comme la non
nomination du président de la cours de cassation, de la dépendance de l’appareil
judiciaire de la présidence et enfin les crises économiques comme l’inflation,
la contrebande et la corruption dans les différentes institutions de l’État,
devait faire face le mardi 12 janvier 2010 à 4h 53 mn exactement à la
catastrophe la plus meurtrière de toute son existence. En seulement 35
secondes, plus de 300 000 de nos confrères et consoeurs ont trouvé la mort sans
compter le nombre inconnu de disparus, plus d’1 million de sans abris et de
milliers d’estropiés, les pertes matériels s’élèvent à plus d’1 milliards de dollars,
le bilan de cette catastrophe est extrêmement lourd.
Aujourd’hui 12
janvier 2011, un an plus tard le mobilise se mobilise malgré tout à commémorer
ce jour quoique diabolique qui laisse sur sa langue des goûts amères, mais toujours
dans un état crasseux, déplorable et honteux. Chaque haïtien devra saluer la
mémoire d’un parent, ami ou proche victime dans ce séisme pendant que le
gouvernement haïtien se prépare à dépenser de forte somme d’argents pour
réaliser des activités au nom de ces nombreux cadavres. Selon un arrêté
présidentiel du 5 janvier 2011 du mercredi 12 au dimanche 30 janvier 2011
plusieurs activités seront organisées en hommage des victimes de terrible
tremblement de terre. Dans cette initiative, je constate que le gouvernement haïtien
est sur le point de donner une seconde mort aux morts du séisme, c’est un
sacrilège, c’est une humiliation sanglante pour les millions de sans abris
dépourvus de tout. Ces pauvres gens qui sont multiple fois victimes de la
mauvaise gestion de l’État, de son laxisme, de la mauvaise foi des ONG, ont
besoin tout simplement d’un moment de recueillement qu’ils consacreront aux êtres
qui leur étaient les plus chers, et non pas de manifestations culturelles qui
vont les plonger dans une parfaite mélancolie, alors il vaut mieux réserver cet
argent pour essayer d’améliorer leur état.
Christ a
dit : « Laissez les morts ensevelir leurs morts » c’est-à-dire là où les morts se trouvent, ils
sont plus bien que nous, ils se reposent parfaitement en paix, ils sont tranquilles.
Cependant, certes nous devons saluer dans la fierté, la dignité, l’honneur, le
respect et l’amour le départ de tous ceux qui nous ont quitté, car nous qui
sommes restés, nous sommes à leurs trousses, notre jour viendra. Les fortes
sommes d’argent qui vont être gaspillées dans ces manifestations pourraient
servir à transformer la situation catastrophique des pauvres gens dans des
camps au Champs de mars, à Delmas, au parc Sainte Thérèse (Pétion Ville), à
Canaan et autres. Je me demande quel mal le peuple haïtien a-t-il commis à ses
dirigeants pour qu’ils le maltraitent ainsi? Pendant que le peuple pleure,
d’autres font leur beurre. Le séisme du 12 janvier a été visiblement naturel,
mais Haïti subissait depuis bien longtemps avant le 12 janvier 2010 de
traitements sanglants et meurtriers en considérant un appareil étatique qui n’a
jamais rien fait pour changer la vie de ce peuple.
Mes frères et
sœurs haïtiens, je suis un des survivants du séisme du 12 janvier 2010 et j’ai
le courage de partager avec vous mes témoignages. Ce jour-là je suis sorti de
mon travail à la Bibliothèque Nationale d’Haïti à 3h30 PM mn et me suis dirigé
à l’École Normale Supérieure où je devais assister au cours d’historiographie
du professeur Jean-Fritner Etienne auquel je suis d’ailleurs toujours en
retard, car il commence à 2h et se termine à 5h PM. A mon arrivée, il était
déjà 4h PM et je me suis assis à l’arrière pour suivre le cours. Brusquement,
environ une trentaine de minutes plus tard, un étudiant du département de
Philosophie de l’école est venu annoncer au professeur la mort du professeur à
la faculté des Sciences Humaines lâchement assassiné. Ce qui a profondément
affecté le professeur sous un angle psychologique, il a du arrêter
automatiquement le cours et nous invitait à rentrer chez nous. Beaucoup d’entre
mes camarades ont descendu les marches escaliers en vue de regagner leur
demeure et moi après avoir clos une conversation avec l’un de mes amis de la
promotion en l’occurrence Joseph Frantz qui devait m’apporter quelque chose le
lendemain du mercredi 13 janvier 2010, je suis rentré dans une salle contiguë à
la salle où les étudiants assistaient au cours de Mr. Etienne. J’ai installé
mon ordinateur portable pour pouvoir travailler. Quelques minutes plus tard et
exactement à 4h53 mn la terre a tremblé sous mes pieds et j’ai la sensation et
l’impression que la salle allait s’effondrer avec moi ne sachant pas que
c’était un tremblement de terre au vrai sens du terme. Les secousses m’ont
brutalement saccagé de tous les cotés et je suis tombé sur mes genoux avec mon
ordinateur portable sous mon ventre en le protégeant fortement. En fait j’ai
gardé le sans foi de me transporter dans la salle où je suivais le cours, je me
suis mis à ramper comme un reptile sur mon ventre pour aller rejoindre deux
autres étudiants qui travaillaient dans cette salle. J’ai vu de mes propres
yeux un jeune homme raffolé et désespéré se jeter en bas et il est mort, j’ai
imploré la grâce et les miséricordes de Dieu. Le plus triste de tout cela c’est
que l’entre aide était totalement impossible ce jour-là. Miraculeusement la
toiture de la salle en béton n’a pas été effondrée, mais le bâtiment s’est
écroulé avec moi et les autres, et quelques-uns de mes camarades qui se
plaisantaient sur la cours m’ont cru décédé. Mais par la grâce et la compassion
de Dieu Ses mains puissantes et avec Ses bras étendus Il m’a fait sortir de cet
immeuble. J’ai été miraculeusement épargné par le Seigneur et m’a donné
aujourd’hui un témoignage vivant. Les secousses une fois apaisées, je cherchais
les escaliers en perdant tout mon bon sens, je ne les ai pas trouvés, mais Dieu
m’a réservé un petit trou où j’ai incroyablement et miraculeusement passé pour
sortir de cet immeuble. Lors de ma sortie du bâtiment de l’École Normale
Supérieure effondré d’ailleurs pendant que j’étais à l’intérieur, j’étais ému
de voir des cadavres de toutes les catégorie s sociales (enfants, jeunes et
adultes) partout, des gens transportés sur des bourrettes couverts de sang avec
la perte d’un bras ou d’une jambe, avec la tête enflée munie d’un gros trou,
des destructions massives des édifices publics et privés comme le Palais
National, la DGI, la Cathédrale de Port-au-Prince et beaucoup d’autres maisons
habitables, dès lors je me suis rendu compte que c’était un véritable
tremblement de terre qui a frappé mon pays. J’ai vu aussi des gens se
prosterner la face contre terre à genou pour pleurer, crier et implorer les
miséricordes, la grâce et la pitié de
Dieu, c’est une date dont je me souviendrai tant que je vis. Particulièrement
j’ai gardé à l’esprit l’image de cette belle femme que j’ai vue avec le bras amputé
portée sur bourrette, de cet enfant que j’ai trouvé innocemment mort au bord de
la rue Saint Martin là où je descends toujours pour aller prendre un Tap Tap
pour rentrer chez moi.
12 janvier 2010
me rappelle les milliers de cadavres qui étaient déjà dans un état de
putréfaction que j’ai du traverser pour retrouver ma famille. J’ai pris la
route à pied, car le transport public en commun était totalement impraticable.
Je suis descendu à Cité Soleil pour aller à la rencontre de mes parents, sur la
route j’ai rencontré Cenot Fritznel, un frère dans la foi à l’Église Chrétienne
des Cités avec qui j’ai échangé quelques propos de témoignage et nous avons
fait la route ensemble. A Cité Soleil où demeurent ma mère, mon père, ma sœur
et sa fille et un de mes grands frères, j’ai rencontré des gens remplis de
peur, qui pleuraient et criaient amèrement, certains ont pris la route sans
aucune destination préalable dans la crainte morbide de se faire tous périr par
un éventuel sounami qui semblait menacer les cotes de la mer au wharf de cette localité. Mes parents
pleuraient et versaient de grandes larmes en me voyant arriver, ils pensaient
que j’étais mort et je me rappelle exactement de cette phrase de ma mère qui
m’a dit affectueusement : « Pitit mwen se wout la wi mwen ta pwal
pran la pou mal chache kote ou ye », cela m’a profondément touché
et j’ai pleuré. Après avoir été sûr que ces gens-là ont survécu de ce séisme,
j’ai du les laisser pour rentrer chez moi. En y arrivant, la maison était
quasiment vide sauf le chien et ce soir là j’ai connu la plus terrible, la plus
inimaginable, et la plus misérable et la plus exceptionnelle de toute ma vie,
tous les haïtiens ont passé la nuit dans les rues en allongeant par terre
quelques étoffes de tissus pour sommeiller un peu et faire sommeiller leurs
enfants. En réalité personne n’a su dormir ce soir là, car la terre tremblait à
chaque instant et la peur nous envahissait tous et l’on appelle au secours du TOUT-PUISSANT
à qui l’on implorait pitié pour Haïti, c’était la nuit noire pour tous les haïtiens.
Ce soir là j’ai du m’allonger, sans me baigner, manger et boire, sur un terrain
rempli d’herbes fraîches où l’on a l’habitude d’attacher des bœufs avec les
mêmes vêtements que j’ai portés depuis la journée et à chaque fois que la terre
tremblait, j’en ai ressenti la sensation dans mon cœur, ce qui laisse au-dedans
de moi jusqu’à aujourd’hui des traumatismes c’est-à-dire je sens la terre
constamment vibrer en moi. Tout Haïti était logée à la belle étoile et ce qui
m’a marqué le plus c’est la solidarité des haïtiens et ceci me pousse à dire
que les haïtiens sont capables de vivre vraiment ensemble, mais il leur manque
un chef de fil et en cette journée de séisme dévastateur, l’on a réalisé que le
véritable chef de fil était la nature. Comme il était déjà trop tard, je ne
pouvais me rendre chez ma chérie Hernella qui habitait à Delmas, de plus
j’avais une fatigue mortifiante, à cause de cela j’ai passé la nuit à
m’inquiéter pour elle, pour le reste des membres de famille dont je n’avais
aucune nouvelle quelques heures après ce drame. Alors, le lendemain je suis
réveillé de très tôt, après m’être informé sûrement de la situation du reste
des membres de ma famille, j’ai pris le chemin pour aller chez ma tendre et
bien-aimée Hernella. Partout dans les rues c’est le drame auquel même la
communauté international n’ a jamais fait face. En arrivant j’ai vu sa maison effondrée
et aucun moyen pour qu’il y ait des survivants, cela augmentait ma peur, mon
inquiétude et mon désespoir et quand je me suis rendu dans la maison à coté,
chez un voisin, je l’ai trouvée saine et sauve en compagnie des membres de sa
famille et j’étais ébloui de joie, voilà ce qui a mis fin partiellement à
toutes mes inquiétudes. Cependant je me suis fait le devoir ce jour là d’aller
partout dans des différents lieux et endroits de la capitale et j’étais
consterné de voir des cadavres de toutes catégories sociales confondues,
beaucoup étaient en état de décomposition. Par ailleurs, il y a une chose que
j’estimais lamentable et honteuse c’est l’attitude impitoyable, insensible et
déloyal des gens qui se mettaient à piller les magasins, à voler les affaires
des rescapés, mais je garde l’assurance que ces gens là recevront leur récompense
après avoir commis ces actes scandaleux et inhumains, à moins qu’ils se
repentent. Enfin depuis lors je ne cesse de remercier Dieu, de Le glorifier
m’avoir sauvé de ce séisme meurtrier, d’en avoir épargné ma fiancée Hernella,
les membres de ma famille, les collègues de travail, les camarades de classes,
les frères dans la foi et beaucoup d’autres amis directement et indirectement.
Il est probable
que cette génération ne revivra plus jamais une telle catastrophe naturelle qui
m’a enlevé de vrais amis comme Boselor Souffrant, Dossous Elie, Eddely dont le
corps n’a jamais été retrouvé, je salue leur mémoire courageusement et j’espère
qu’ils se reposent tranquillement dans les bras de Dieu. Elle m’a aussi laissé
des amis atteints d’une infirmité comme Frantz Edmond, Adekar Israël pour ne
citer que ceux-là. Il n’existe pas un seul haïtien qui n’ait été soit
directement ou indirectement, soit physiquement ou psychologiquement, victime
d’une telle catastrophe qui nous a laissé avec le deuil dans le cœur et les
souffrances de toutes sortes dans l’âme. Les générations futures sauront ce malheur
qui terriblement frappé Haïti en cet après-midi aux environs de 4h53 du 12
janvier 2010, c’est l’ouverture d’une autre page de notre histoire qui devra
être enseignée à nos progénitures.
Les conséquences
mortifiantes du séisme du 12 janvier 2010 sont dues aux erreurs de toutes
sortes commises à l’égard en ce qui concerne les constructions anarchiques,
l’usage malfaisant dont nous faisons de notre territoire. Elles doivent
interpeller notre conscience à fin d’avoir une nouvelle attitude mentale en
toute chose et de voir Haïti d’une autre manière. Elles doivent servir de
leçons et d’exemples essentiels au relèvement des cendres et des décombres pour
vaquer au développement. Le séisme du 12 janvier a certes envenimé la plaie
d’Haïti, mais elle peut être guérie dans un processus plus ou moins long, non
pas de manière rapide et spontanée, mais lentement et sûrement, car aucune
action rapide n’a jamais apporté de solutions durables. Avec le temps et ce en
s’y remettant ardemment et courageusement au travail, une autre Haïti est
possible et cette tache incombe à chaque citoyen et citoyenne haïtien et haïtienne
indistinctement. Il m’est un devoir de rappeler ces moments vécus, l’expérience
que j’en ai faite et les conseils, les leçons et les avertissements que j’en ai
tirés.
Enfin, à
l’occasion de la commémoration de l’an 1er de ce tremblement de
terre 12 janvier 2011, je me prosterne devant Dieu pour le remercier pour
toutes Ses grâces et abondantes bénédictions dont je suis l’heureux
bénéficiaire. Je m’incurve devant la douleur de tous ceux qui ont eu un proche
ami ou un membre de leur famille décédés lors de ce séisme dévastateur, je leur
dis courage, force et persévérance. Rien ne pourra se substituer aux êtres
éminemment chers qu’ils ont perdu, de plus ces êtres là ne pourront jamais retourner vivre avec eux, ils
sont partis pour toujours. Mais Jésus nous a donné l’assurance qu’un jour nous
verrons nos semblables tels que nous les connaissions dans la vie terrestre
lors qu’il apparaîtra dans Sa Gloire pour le jugement dernier et ressuscitera
tout le monde et chacun ira à la demeure qui lui a été réservée, les justes
pour la vie éternelle avec Lui et les injustes pour le tourment éternel. Mes
frères et sœurs haïtiens, il n’existe aucune thérapie à ces calamités, je ne
trouve aucun mot pour vous consoler, mais une chose est certaine c’est qu’en
Jésus-Christ vous trouverez du repos et de la guérison pour votre. Ceux qui
sont partis ont peut-être accompli leur
mission, mais nous qui sommes vivants nous savons plus que jamais que nous ne
pourrons rien faire au-delà de la mort, c’est maintenant que nous devons poser
nos actions et l’action la plus essentielle aujourd’hui c’est de nous remettre
entièrement à Dieu. Il n’y a de l’espoir
qu’en Dieu seul et le séisme du 12 janvier 2010 nous a montré non seulement la
fragilité de la vie, mais surtout sa véritable valeur. Par ailleurs, il nous a
aussi montré que nos projets et nos planifications ne servent à rien, il suffit
de se confier à Dieu, car en Proverbes 19 : 21 Il a dit : « Il y
a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le dessein de l’Éternel
qui s’accomplit. » Joseph avant sa mort avait la promesse aux enfants
d’Israël en leur disant : « Dieu vous visitera… », Dieu
visitera Haïti, car Il reste et demeure fidèle, moyennant que le peuple haïtien
se détourne de ses mauvaises voies et renonce à ses méchancetés.
Plusieurs
activités d’ordre religieux, social et culturel sont prévues pour
spécifiquement la journée du 12 janvier 2011 pour marquer le 1er
anniversaire de séisme, mais en
généralement elles s’étendent jusqu’à 30 janvier, mais je crains que Dieu
puisse prendre plaisir à cela en exauçant nos prières. Car je le trouve
vraiment malhonnête et méchant de prévoir dépenser de fortes sommes d’argent
sous prétexte de saluer la mémoire de ceux qui nous ont quittés, alors que
jusqu’à présent le peuple vit sous des tentes, pas de nourriture, pas d’eau
potable, le choléra ravage la population, c’est un gaspillage. Il fallait tout
au moins garder cet argent pour essayer d’améliorer la situation des sans
abris. Nos morts à nous tous se reposent actuellement en paix, malgré certains
d’entre eux ont reçu des funérailles acerbes. Mes frères et sœurs haïtiens je
profite de cette occasion en la date si proche du 1er anniversaire
du tremblement de terre qui nous a tous jeté dans le deuil, pour vous dire de ne
pas tout remettre à un quelconque régime ou une structure ou un appareil ou un
organe parce qu’il revient à chacun de jouer son rôle éminemment essentiel dans
la bonne marche de ce pays. Chaque action mauvaise causée par quelqu’un
contribue au jour le jour à la destruction lente de ce pays. Par exemple, le
fait de jeter des immondices par terre dans les rues, d’uriner où l’on veut, de
briser des édifices publics et privés, d’écrire dessus, de les salir, de faire
ses besoins physiologiques n’importe où, de ne pas respecter les règles etc.
tout cela contribue à la destruction lente et systématique du pays. Avant le 12
janvier 2010 la situation d’Haïti était critique, la gestion du 12 janvier lui-même est encore
une grave catastrophe, et après le 12 janvier, un an plus tard, les résultats
sont aussi alarmants et dévastateurs que le séisme lui-même. Ainsi, le devoir
civique, la responsabilité et la participation citoyenne comptent énormément,
car une simple négligence est sujette à de graves et insupportables
conséquences.
Puisse le Dieu
de Paix, notre Père et Consolateur vous donner le courage et la force pour
supporter les méfaits et déboires laissés par le séisme du 12 janvier 2010 tout
en nous revêtant d’un esprit positif. Ce 12 janvier 2011 c’est le deuil
national, c’est la journée de grande solidarité fraternelle dont nous avons
besoin chaque jour rebâtir spirituellement Haïti qui a connu toutes les formes
de catastrophes naturelles : séisme, cyclones Thomas, Choléra, les actes
d’assassinat, les crises électorales. L’année 2010 ne pourra jamais s’effacer
de la mémoire des haïtiens, c’est une date historique. Elle a porté des fruits
amères et difficiles à digérer aux enfants d’Haïti, elle complètement ruiné
notre pays. 2010 fut une année de malheur et de douleur pour la nation
haïtienne. Nous ne pouvons pas terminer nos réflexions sans ne pas saleur le
courage de chaque haïtien qui s’est solidarité l’un envers l’autre, à la
communauté internationale qui s’est sympathisé aux calamités du peuple haïtien
en particulier, nos voisins dominicains qui, malgré les problèmes
diplomatiques, ont été les premiers à nous venir en aide. Nous saluons aussi la
participation de la communauté haïtienne vivant à l’étranger d’avoir aidé aux
familles de reprendre la vie économique. Enfin de compte, tout en saluant la
mémoire de tous ceux qui ont péri dans ce séisme et en envoyant nos sincères
sympathies à leurs familles, amis et proches, nous espérons que Dieu bénisse
Haïti pour toujours.
Port-au-Prince, Haïti
mercredi 12 janvier 2011, l’an 1er de la commémoration de
l’anniversaire des victimes du séisme du 12 janvier 2010
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