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dimanche 24 janvier 2016

L´HISTOIRE RETIENDRA...

    Malgré sa situation de faim atroce dont il souffre courageusement jour et nuit - comme je l´ai fait remarquer dans un article publié le 18 janvier 2016 - le peuple haitien a montré que quand il se réveille, quand il sort de son sommeil, il est capable de grands exploits, il peut faire des choses extraordinaires et mêmes surprenantes. C´est une révolution sociale qui s´annonce, et, en devant en être conscient, le peuple ne doit pas s´arrêter là, il faut qu´il aille jusqu´à être gagnant de ses propres révolutions. En effet, la majorité populaire qui réclamait le renvoi des journées ''électorales'' prévues pour le 24 janvier 2016 a finalement eu gain de cause: le CEP décrié a fait marche arrière en annonçant, le vendredi 22 janvier dans l´après-midi, l´annulation de celles-ci. Couvert par la honte, le CEP a fait mention dans sa note d´un repport sine die, mais, en fait, il s´agit d´une annulation pure et simple. Cette note en elle-même annonce pas seulement l´annulation des soi-disant élections à organiser en cette date, mais surtout la caducité du CEP lui-même. 
     Par ailleurs, cette nouvelle est loin d´être surprenante, car tous les signes montraient clairement qu´il était impossible au CEP de franchir la frontière du NON au 24 janvier du peuple haitien, malgré certaines réticences à l´admettre. Sinon, il fallait s´attendre au pir que ce qui s´est produit au cours des principales journées de manifestations et de révendications des 21 et 22 janvier où il y a eu des casses, des incendies, des vols, des victimes en vie humaine, des arrestations, des emprisonnements forcés etc. En tout cela, les responsabilités tombent sur le CEP, l´exécutif et tous ceux-là, acteurs nationaux et internationaux, qui criaient aveuglement en Avant dans un contexte aussi fragile et voulaient poser un défi au peuple haitien. 

Ce que l´histoire doit retenir de cette annulation 

     L´histoire retiendra que cette annulation traduit pour le peuple haitien une première victoire sur la soumission aveugle et sourde de ses dirigeants aux étrangers, un pas vers la révolution sociale qui doit avoir lieu, une gifle au Département d´État Américain, à l´Élysée, à l´Ambassade du Canada et à l´Union Européenne qui, commettant toujours de l´ingérence dans les affaires d´Haiti et voulant induire en erreur les gouvernements haitiens, criaient Adelante à un soi-disant processus électoral entaché de toutes les fraudes du monde. Mais le peuple y a vigoureusement riposté. Par  ailleurs, elle exprime une déception pour le gouvernement en place qui vient de perdre complètement la confiance de ses parisans et la crédibilité du peuple; un refus à accepter l´autorité de ce dernier. 
     Que l´histoire, qu´elle soit haitienne ou mondiale, retienne cette date dans la vie socio-politique du peuple haitien qui, à travers ses multiples manifestations et révendications ces derniers jours, demande à ces barons internationaux de se mettre à l´écart de la vie politique haitienne et de laisser au peuple haitien le soin de résoudre ses propres crises tout en leur lançant un signal fort pour le futur de ce qui pourra arriver s´ils s´entêtent dans cette voie. Néanmoins, cette alerte doit nous concerner d´abord parce qu´en plusieurs occasions nous montrons notre incapacité à gérer nos crises internes.

     L´histoire retiendra que le peuple haitien, bien que pauvre et miséreux, ne se laisse pas marcher sur les pieds, sa révolte et ses soulèvements sont toujours la preuve que, en dépit de tout, son NON est irrévocable. C´est une erreur grave - et je l´ai montré dans un article publié en 2011 - d´avoir eu un homme comme M. Martelly à la tête de la suprême magistrature haitienne, il n´était pas possible par conséquent d´encaisser une autre bétise plus affreuse que celle du 24 janvier avec ce dernier. 

     L´histoire retiendra une fois de plus que le peuple haitien résiste à toute tentative de piétiner ses droits politiques les plus élémentaires, par exemple, ses droits à la manifestation, au vote, à la révendication, à l´autodétermination, à dire NON dont il est parfaitement conscient. De plus, si le peuple est contraint, malgré lui, de tolérer dans une certaine mesure que ses droits sociaux comme ceux à la nourriture, à l´eau, au travail, au logement, peuvent être constamment, continuellement et quotidiennement violés, il ne peut pas accepter le pir, c´est-à-dire la violation de ses droits politiques, le peu qui lui reste pour survivre. Ce n´est pas que ceux-ci soient plus importants que ceux-là, mais parce que seules les luttes politiques mènent vers le progrès social.

     Toutefois, que personne, ni le peuple ni l´opposition politique ne se rejouisse pas si vite après cette défaite du CEP. Mais, nous devons y entrevoir de préférence une véritable honte pour nous autres Haitiens qui aimons forcer l´impossible et attendre qu´une catastrophe, si évidente et prévisible soit-elle, arrive avant de nous rendre compte de ses conséquences désastreuses, enfin, nous avons l´art de nous rejouir dans nos propres malheurs. Cette annulation si tardive est une preuve palpable que nous avons des dirigeants irresponsables et incapables d´agir sur les problèmes avant qu´ils ne se dégénèrent, de gérer les institutions comme il le faut, car les vrais dirigeants ne sont pas ceux qui agissent sur les problèmes au moment où ils se produisent, mais qui savent les prévoir, vont au-devant d´eux et ont la capacité et la lucidité de prendre toutes les dispositions nécessaires afin qu´ils ne débouchent sur des catastrophes. 
     Ce qui s´est passé, ce vendredi 22 janvier 2016, est une catastrophe parce que, tant prévisible qu´il fut, nous n´aurions pas dû en arriver là.  Voilà pourquoi, il ne faut pas vite s´enorgueillir, mais plutôt réfléchir et travailler afin que, plus jamais, des dirigeants comme ceux du CEP n´exposent le pays à de telles situations désastreuses ni n´essaient de lancer un défi au peuple haitien. 
     Même si le départ de M. Martelly est évident et que théoriquement ou symboliquement son administration se conjugue au passé composé, il convient de préparer ce départ de telle sorte que les mêmes erreurs de 2004 ne se reproduisent plus. En effet, après le renversement de M. Aristide en 2004 par l´opposition et les luttes des étudiants, c´est Washington lui-même qui a imposé le premier ministre Gerard Latortue au peuple haitien qui, bien que victorieux de ce renversement, en a été le principal perdant. Cela ne doit plus se répéter. 

Le rôle de l´opposition

     Le rôle de l´opposition dans cette annulation a été crucial et s´est manifesté par les mobilisations populaires et les manifestations continuelles. Elle a été impécable dans son combat contre la gouvernance de M. Martelly depuis l´arrivée de ce dernier à la tête de l´État de telle sorte que nous pouvons dire qu´elle nous a épargné certaines actions plus graves auxquelles celle-ci aurait pu exposer le pays. Néanmoins, son manque de structuration, d´organisation et de cohérence a fini par remonter le moral à ce régime qui était sur le point de sombrer. Voilà pourquoi, si elle veut rester forte, vivante et efficace, elle devrait s´abstenir de tout poste politique au sein de la transition. Dans le contexte de la crise actuelle, elle devrait plutôt jouer le rôle d´accompagnatrice du peuple dans ses révendications politiques, d´orientatrice et de préparatrice de la prochaine transition politique d´après M. Martelly pour non seulement mieux gérer et savourer cette victoire avec le peuple, mais surtout c´est le moment de définir un autre contrat social et politique pour le pays. 

     Même s´il paraît normal qu´une opposition aspire à des postes politiques, dans le contexte actuel, il serait préférable qu´elle s´en écarte pour éviter qu´il ne s´agisse d´un ''Ôte-toi que je m´y mette'' tel qu´il se pratique malsainement dans la culture politique haitienne. C´est une pratique avec laquelle il faut rompre. Si cette opposition va s´entredéchirer pour des postes politiques - ce qui arrive ordinairement - alors là les luttes menées auparavant seront vaines et demain c´est contre elle que ce peuple en retour se lèvera. Les barons étrangers qui dominent Haiti, il faut le savoir, sont un liquide qui prend toujours la forme du récipient qui le contient et un caméléon qui épouse la couleur de la cible qu´il cotoie. Étant très intelligents et jouant actuellement ses dernières cartes pour reprendre le controle de la situation en Haiti, ils seraient probablement en train de voir dans quelle mesure où ils pourraient collaborer avec les potentiels acteurs politiques, car, de toutes les façons, ils ont du mal à digérer ces gifles imposées au CEP et à l´exécutif, qui les affectent aussi vu qu´ils les soutenaient, et à sortir perdants de la crise. 

     Par ailleurs, pour le bien être du pays et l´avenir politique d´Haiti, nous avons besoin d´une opposition forte et structurée telle qu´elle a surgi sur la gouvernance de M. Martelly sans ignorer pour autant qu´il a lui-même contribué à la création et à la constitution de celle-ci à travers ses dérives. Une opposition qui, en défendant les principes démocratiques, parvient au pouvoir par la voie des élections et non dans le cadre d´une transition ne serait-ce que pour le respect des règles d´éthique. Une opposition dans un pouvoir de transition me semble être un échec de l´opposition elle-même et une contradiction flagrante des principes démocratiques pour lesquels elle se bat. Elle se creusera son propre trou et préparera sa défaite s´il veut accéder au pouvoir dans un tel contexte de transition. S´il faut admettre que le seul et unique moyen de parvenir légalement et légitimement au pouvoir c´est par les élections, alors l´opposition qui a combattu les dérives d´un pouvoir survenu dans les conditions que nous le savons, doit passer par le même chemin pour le simple respect de la démocratie. Par conséquent, il est souhaitable qu´elle reste à l´écart du pouvoir politique et joue le rôle que lui assigne l´histoire tout en se renforçant davantage. Enfin, c´est une opposition qu´il faut entrevoir d´ores et déjà se soulever même contre la transition politique, qui surviendra après le départ de M. Martelly, dans le cas où cette dernière continuerait les mêmes pratiques de l´ancien régime.

Le dilemme victorieux et gagnant

     Le peuple a une fois de plus mis en déroute ses détracteurs, mais sortira-t-il gagnant ou victorieux des luttes qu´il mène? L´histoire a déjà prouvé que nous sommes autant capables de grandes révolutions que piètres, médiocres et impotents à les gérer convenablement sans une main étrangère au-dessus. Le peuple en sort toujours perdant parce que le plus souvent ses problèmes sociaux ne sont jamais pris en considération. Nos proverbes disant: ''Aprè bal tanbou lou'', ''Bourik travay pou chwal galonen'' sont malheureusement une réalité qui nous surprend et nous tombe constamment dessus à chaque événement. Autrement dit, il y a toujours un ou des intrus internationaux à s´infiltrer ou à faire irruption dans nos affaires politiques pour venir prendre le controle de nos révolutions afin d´en donner l´orientation qui leur convient par le fait que généralement nous nous montrons incompétents de gérer la victoire de nos propres luttes. Certes, l´échec des journées du 24 janvier s´avère une victoire du peuple haitien, il en est victorieux mais pas encore gagnant, car il est fort probable qu´il ne jouisse pas cette victoire. Quand les hommes politiques disent: ''Viktwa pou pèp la'', ils savent très bien ce qu´ils disent. Ils ont parfaitement raison de dire cela et disent vrai en plus, car, en vérité, le peuple est toujours victorieux mais jamais gagnant. 

     ''Que le peuple se contente de sa victoire et la contemple avec joie, tandis que, eux-mêmes, les acteus politiques, ils se jouissent de son gain: privilèges économiques, ascension sociale, pouvoir politique etc'', déclarent-ils impitoyablement. Pour le présent moment, dans le contexte de cet échec du CEP et de l´exécutif, le peuple est victorieux, il est souhaitable qu´il en soit aussi gagnant. En différenciant victotieux et gagnant, il est important de rappeler que, historiquement parlant, les gagnants des crises politiques en Haiti sont toujours un corps étranger et le peuple dans tout cela n´est qu´un admirateur honteux et méprisé d´une victoire mémorielle qui, le plus souvent, ne lui laisse que des souvenirs amers. Quand on réclame que le peuple soit à la fois victorieux et gagnant cela sous-entend qu´après les luttes pour lesquelles nombreux de ses fils et filles ont sacrifié leur vie, il est impératif d´entrevoir un véritable changement de ses conditions de vie sociale et économique. C´est ce vers quoi il faudrait tendre!

Des incertitudes aux évidences

     Après le 24 janvier, le 7 février est encore une autre date très préoccupante tant pour le peuple haitien que pour les opposants à la gouvernance de M. Martelly. Nombreux sont ceux qui se demandent ce qui va se passer dans les jours avenirs: 1- M. Martelly laissera-t-il le pouvoir? 2- Si oui à qui puisque techniquement parlant il est impossible d´avoir un président élu avant le 7 février pour le remplacer constitutionnellement? 3- Si non, comment partira-t-il, de gré ou de force? 4- Aura-t-il une transition politique telle que le veut depuis bien longtemps l´opposition? 5- Y aura-t-il un consensus politique qui permetterait à M. Martelly de rester provisoirement au pouvoir jusqu´à l´arrivée de son successeur issu d´une vraie élection? En tout cela, il existe un dernier cas où il peut être forcé de partir avant même cette date.

     D´entre le jeu le cinquième scénario n´est même pas imaginable entre une opposition si radicale et un Martelly à tempérament récidiviste. De plus, même si une telle proposition aurait été soutenue à M. Martelly, il devrait la refuser, ce pour deux raisons. D´une part, un minimum de moralité et d´éthique - loin delà de dire que M. Martelly est un homme moral - ne lui permet pas de rester au pouvoir, il est évident qu´il parte en laissant la gestion du pouvoir aux acteurs politiques qui décideront de l´avenir politique d´Haiti. La tâche de la destinée politique du pays ne lui appartiendra plus à l´expiration de cette échéance constitutionnelle. Pour permettre de délier la crise politique actuelle, il est prudent qu´il n´évoque pas l´article de la constitution qui veut que le président ait pour devoir de garantir le bon fonctionnement des institutions, car, avec ou sans un président prêt à investir le pouvoir pour le succéder, après le 7 février, M. Martelly perdra tout droit que lui confère la constitution et toute légitimité, donc il ne pourra rien gérer ni controler. 

     D´autre part, pour son bien-être et celui de sa famille, il est mieux qu´il laisse le pouvoir le 7 février pour ne pas compliquer et envénimer davantage la crise et rendre sa situation et celle de sa famille encore plus grave et difficile. En outre, il  y va de son intérêt à ce qu´il parte du pouvoir bien - sans être exilé bien entendu - après tout ce qu´il a fait à ce pays. Son entêtement d´y rester - ce qui ne devrait même pas être envisageable - justifiera ou la méconnaissance de M. Martelly des réalités socio-politiques du pays ou sa méchanceté à le faire exploser. Car, tenant compte de tout ce qui vient de se passer, de tout ce qu´il a fait durant son règne au pouvoir, il n´est pas certain qu´un seul élément de l´opposition acceptera de passer une seule seconde de plus avec ce monsieur dont on s´empresse de débarasser le plus vite parce qu´il devient indésirable. Ainsi, il reste, de toute évidence, que ce CEP de M. Opont a échoué, n´existe plus et M. Martelly partira quoiqu´il advienne le 7 février ou même avant, de gré ou de force, ce pour son bien et celui du pays. Alors, il s´agit maintenant de penser l´après Martelly non seulement en terme de la gestion des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif, des secteurs social, politique et économique, mais encore en ce qui concerne le soi-disant processus électoral brutalement interrompu.

     Il est clair que, le 7 février 2016, nous allons vers une phase transitoire. Ce qu´il fallait à tout prix éviter. Mais, comment se fera-t-elle? C´est là l´épineuse question à laquelle il n´est pas facile de trouver une réponse.

 La transition politique

     En effet, après le 7 février 2016 - dans l´esprit du respect de l´échéance constitutionnelle de M. Martelly - la transition, qui doit être la responsabilité de l´opposition et des associations sociales, économiques et politiques nationales, entrera en jeu. Une fois installée, elle ne pourra pas tout faire et tout résoudre en même temps, c´est d´ailleurs la prétention qu´elle ne doit avoir ni l´erreur qu´elle ne doit commettre. En toute logique, il ne reviendrait pas à l´opposition d´être dans le pouvoir, mais de préparer et d´orienter correctement la transition politique et de veiller sur ce gouvernement de transition comme elle l´a fait auparavant, car si elle en fait partie, elle ne pourra pas le combattre en cas de dérives, mais créera d´autres oppositions parallèles. La transition elle-même doit préparer la scène politique afin qu´il y ait un accord duquel découlera un nouveau CEP qui organisera de réelles et vraies élections qui accoucheront des élus légitimes. 

     Pour qu´elle soit efficace, celle-ci doit préparer la future gouvernance démocratique du pays pour les cinq prochaines années tout en évitant des dépenses exorbitantes et inutiles et d´aller dans la même ligne des jouissances économiques malsaines et corruptibles de l´ancien régime soit par l´irrespect de son delai constitutionnel, qui est généralement de 90 jours, soit en cherchant à le prolonger par de faux prétextes. Son rôle fondamental est l´organisation des élections pour que le Palais national soit officiellement et définitivement occupé par un président correctement élu. Parallèlement, elle peut, très légèrement, agir sur quelques problèmes techniques sans esprit d´excès ni d´extravagance. 

     Le peuple, de sa part, doit éviter de réclamer de cette transition ce qui lui est, techniquement et chronologiquement, impossible de réaliser. Car, le plus souvent, au-delà de la volonté manifeste des hommes de la transition d´y rester, le peuple qui les exige l´impossible les incite aussi à violer le delai qui leur est imparti. Que le peuple sache, d´une part, que le rôle principal et fondamental de la transition est de le mener vers de vraies et correctes élections pour lesquelles il ne cesse de se battre, d´autre part, que ses problèmes cruciaux et profonds seront abordés par les dirigeants qu´il aura choisis dans ces élections. La seule chose qu´il doit exiger de cette transition est le respect de son delai et la tenue de vraies et correctes élections. Haiti, par le truchement de cette transition, a devant elle une grande opportunié d´un changement social et politique radical. Par contre, dans le cas d´une mauvaise gestion de celle-ci par la répétition des mêmes erreurs, c´est la catastrophe totale. Alors, en tant que peuple, il ne nous restera qu´à nous enterrer nous mêmes, car, le peu de dignité qui nous restera aura été anéantie. Ainsi, non seulement nous allons tout droit vers l´abîme, mais encore nous allons donner raison, pour une inième fois, à ceux-là, nationaux et étrangers, qui sont convaincus que nous sommes ingouvernables.

Considérations générales

     Somme toute, le peuple haitien a franchi une étape importante dans son histoire et sa vie politique en montrant sa capacité, son courage et sa détermination à dire non à l´indésirable et à l´inacceptable. Mais, il lui reste un combat plus consistant et profond à mener, celui pour l´amélioration de sa vie sociale et économique de tous les jours pour lui, ses fils et petits fils. À force de gaspiller des énergies à se battre à chaque fois pour les mêmes choses, à refaire les mêmes erreurs grotesques (complot, trahison et conspiration pour le pouvoir) non seulement les situations du peuple restent inchangées, mais encore le pays s´enfonce dans la monotonie voire l´immobilisme, car les plans de sortie de crise des transitions passées accusent toujours de beaucoup de faiblesse de vision. Il est important que cette étape franchie ne soit pas minimisée, mais doive de préférence permettre d´espérer un mieux être et un avenir meilleur pour le pays. L´histoire doit retenir, en 2016, comment le peuple haitien s´est déterminé à être seul maître de sa vie sociale et politique même s´il doit compter sur la collaboration de certains acteurs internationaux. À quoi devrait-il s´attendre dans les jours avenirs puisque M. Martelly c´est du passé? Laissons donc à l´avenir et au temps de dire le reste!

Campinas, 24 janvier 2016

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